Live, concert
VOUS ÊTES ICI est une invitation à la contemplation intérieure. La musique et les mots sont matière à rêveries et leur communion créé la distorsion nécessaire pour que le hasard poétique opère.
Dans cette pièce, suite à l’invitation de la Maison de la Poésie de Paris et de la Fab Agnès.b dans le cadre de l’exposition Bachelard contemporain aux côtés de Rodolphe Burger, et du Bachelard Quartet, nous avons voulu faire se répondre Bachelard avec lui-même dans ce qu’il nous offre comme visions mais aussi avec d’autres poètes comme il aimait tant le faire dans ses livres (Roberto Juarroz, Marina Tsvetaïeva, Rosalie Bribes).
Les objets qui nous sont chers sont les coins dans les maisons et les nids. La turbulence, la joie, l’enfance surtout. La miniature, le retirement, le monde contenu, mais dans quoi ?
Le cadeau immense de Bachelard, c’est qu’il donne aux rêveurs, à celleux qui marchent un pas en dehors du sentier, les mots, la consistance, une consolation aussi peut-être quelque part, il apporte une épaisseur, une substance qui vous permet de rêver plus fort, que le monde soit réellement, palpablement plus beau. Et c’est ça la réalité augmentée.
Performance
Performance à quatre mains et deux voix, jouée dos à dos. Entre écriture et improvisation, nous avons imaginé un texte choral composé des bribes de ce que pourraient être nos espaces mentaux, nos voix intérieures très tôt le matin ou très tard le soir. Plusieurs personnages se croisent sans vraiment se parler mais que se racontent t’ils dans leurs têtes…. suite de phonèmes bien léchés, le sens profond une dans une direction nouvelle.
Présenté lors d’un week-end sera consacré à la poésie sous toutes ses formes : déclamée, performée, lue, improvisée, jouée, projetée, poésie sonore ou mise en musique, dessinée… rue des Gardes à Paris aux côtés de Nihil Flottante, Yann Morusque, 20 cents, Anna Gaïotti, Julie Desk , Jean bender, Abdou, Evil Moisture…
Création, concert
Aux cotés des performances et concerts de Anne-James Chaton, Jacques Donguy et Sarah Cassenti et Sébastien Lespinasse lors da la 2ème édition du festival Les Échappées, Le voyage immobile raconte une épopée intime.
L’action de ce rêve-éveillé se déroule dans un lit-vaisseau devenu le théâtre de tous les possibles car c’est en son sein que peut advenir la rencontre entre les âmes des deux héroïnes et celles des esprits et animaux magiques qui s’inviteront tour à tour dans cette conversation inspirée. Un oiseau plus petit qu’une gomme, un serpent qui s’échappe dans un éclair de lavande, un loup qui part à une fête costumée, des planètes plus petites que des gommes et le centre d’où jaillit l’horizon…
Création sonore, radio
Nous avons imaginé une pièce sonore bilingue basque-français. J’ai fait une sélection de poèmes tirée de l’anthologie « Par tous les chemins, florilège poétiques des langues de France », Myako a composé une bande son à la croisée du mix et du live, Peo a lu les poèmes dans leurs versions originales, en basque.
Avec les poèmes de Jakes Ahamendaburu, Luixa Giltzu, Itxaro Borda, Aurelia Arkotxa, Enaut Etxamendi, Xabier Soubelet et Xalbador et les musiques de Myako, Arica, Dorothy Carter, Tomoko Sauvage, Pauline Oliveros, Tomaga, KMRU – Drawing, Luce Ferrari. Et les voix de Peo et Rosalie.
Installation
Curiosités minérales est une série de trois cloches en verre où sont réunies trois générations de composants électroniques. Résistances en carbone, diodes au germanium et transistors en silicium ont marqué l’histoire du développement technologique, que ce soit dans le domaine militaire ou civil, industriel ou artisanal.
Ici, ils sont associés aux minéraux et éléments qui leurs confèrent leurs propriétés. Des curiosités inhabituelles mais pourtant quotidiennes, qui nous entourent démesurément. Nos téléphones et ordinateurs actuels contiennent chacun plusieurs milliards de transistors que nous ne sommes plus en mesure d’observer à l’œil nu contrairement aux premières générations de composants. Si cela contribue à l’obsolescence de nos technologies, cela aggrave surtout la méconnaissance que nous avons de leur fonctionnement interne.
Ces cloches sont associées à un dispositif sonore diffusant des récits invitant à se plonger dans l’histoire de cette miniaturisation, de nos puces électroniques à la poussière d’étoiles dont elles sont, tout comme nous, constituées.
Live
Le festival Modulation créé par Julien Clauss et Emma Loriaut en 2010 est un studio radio installé en montagne, la radio émet sur 1km². Modulation propose une expérience singulière de la radio, dans l’esprit des micro radios développées par Tetsuo Kogawa dans le Japon des années ’80. Durant 24h ou plus les artistes se relaient à l’antenne pour produire en direct de la musique expérimentale, de la poésie sonore, de l’art radiophonique et tout ce qui peut passer dans un microphone ou une table de mixage. Invités à venir bivouaquer munis d’une radio portable, le public et les participants s’assoient pour former un orchestre de radio disséminé dans la montagne.
Nous avons imaginé une lecture musicale de nuit autour des thèmes chers à Gaston Bachelard (1884-1962) la miniature, l’immensément grand, l’imagination et son mariage avec la matière en nous basant principalement sur son livre La Terre et les rêveries du repos, une analyse des rêves d’enracinement et d’intimité et qui étudie la vie souterraine comme image du repos.
La France a connue cet hiver la plus longue grève de son histoire moderne. Lancée en opposition à un projet de réforme des retraites, les revendications des grévistes ont très rapidement rejoint les secteurs déjà en lutte dans un contexte socio économique delétère: hôpital, justice, université, transports, énergie, enseignement, médias convergent dans la rue avec les gilets-jaunes qui manifestent et occupent des ronds-points depuis plus d’un an.
De multiples alliances se forment : des avocats reprennent le chant des gilets jaunes, des grévistes de radio France enquêtent sur une grève de femmes de ménages, des collectifs queers défendent un conducteur de bus gréviste mis à pied pour insulte homophobe…
Cet épisode de Radia est une tentative de mise en son arbitraire de ce moment. Nicolas Mongermont a mélangé des enregistrements réalisés en manifestation, de la création sonore et des réflexions politiques, assemblés pour illustrer l’ambiance politique bouillonnante et l’environnement sonore de cette période avec les interventions de Judith Butler, Michel Foucault, Hakim Bey.
Radio, lecture
Rosalie Bribes lit des extraits choisis de romans, poèmes, textes politiques depuis son lit en Normandie auxquels Sarah Brown répond en musique sur la radio indépendante p-node.org.
Π-Node est un collectif d’artistes, une plateforme web expérimentale de streaming et une radio associative non commerciale française, spécialisé.e.s dans le champ des arts sonores, du radio art, des arts numériques, des musiques improvisées et autres pratiques expérimentales.
Le collectif se constitue initialement en 2013 par la mise en place d’une plateforme de streaming, activée pour la première fois dans le cadre d’une performance lors du Club Transmediale à Berlin.
À la fin des années 2010 portée par l’association Circulaire, le collectif obtient pour sa radio des fréquences en DAB+ sur le canal 11 à Mulhouse et sur le canal 9 à Paris. La radio du collectif émet majoritairement en langue française, avec des diffusions ponctuelles en anglais ou dans d’autres langues (ex : alsacien).
Live, concert
Du Zénith au Nadir est une réflexion sur l’absence. J’y exprime l’idée du retirement, de la prophétie poétique et du rire. C’est un long chant qui s’étire du Zénith jusqu’au Nadir, un cri déchirant la nuit.
Ce sont des phrases qui forment des poèmes et qui sont peut-être une lettre. L’Amitié, la Perte, des épreuves et puis le recueil se termine dans un grand éclat de rire, la naissance.
Ce texte était une commande de la Maison de la Poésie de Nantes. Il est dédié à Kamil Bendida.
Création sonore
Comment éditorialiser une revue ? Comment raconter ce que ça raconte ? Sur le même principe que la déambulation dans les livres de Supernova avec le dispositif Sound delta, j’ai imaginé un voyage sonore à travers la revue Jungle Juice.
Pièce réalisée sur l’invitation de la maison de poésie de Nantes et diffusée au Lieu Unique en octobre 2019 dans le cadre du festival Midi minuit avec les voix, musiques et textes de : Benoît Toqué, Francis Lamodière, Magali Daniaux et Cédric Pigot, Myako, Innoxiia, Joachim Montessuis, Rosalie Bribes, Sarah Taurinya, Edith Msika, Etainn Swer, Lin Chiwei, Serge Stephan d’après Michal B. Ron, Pierre Escot, Guillaume Dumas, Kamil Bendida, péache, Ulrike Buck, Rheim Alkadi, XX0019 und Motto.
Live
Le soir de Noël, en plein confinement, j’ai lu des extraits du « Brouillon général » de Novalis en correspondance avec la lecture de noms d’étoiles, quelques articles scientifiques et des textes de Hubert Reeves pendant que Corentin jouait avec les cordes du piano et des sons pré-enregistrés.
Création sonore
À partir des voix, musiques et textes enregistrés de Magali Daniaux, Cédric Pigot, Benoît Toqué, Francis Lamodière et Philippe Boisnard, j’ai composé une partition en son binaural grâce au dispositif Sound Delta, destiné à l’espace d’exposition d’Agnès b.
Sound Delta est un projet de création d’environnements sonores qui explore une nouvelle forme de composition où son et espace fusionnent.
Le spectateur, équipé d’un casque audio et d’un terminal, se déplace dans un espace aux dimensions d’un square comme d’une ville entière.
Sa traversée donne lieu à la contemplation d’un vaste paysage sonore au gré d’une infinité de points d’écoute. La pièce musicale est comme diffractée dans l’espace et l’expérience de l’écoute échappe à la linéarité d’une diffusion classique. La collusion entre son et espace fait naître une série de climats sonores éphémères et invisibles : son et espace fusionnent en une réalité augmentée et poétique.
Avec le soutien du Fonds de dotation Agnès b. et du Garage Mu.
Sarah Brown et Rosalie Bribes lisent tour à tour des extraits choisis de livres.
L’une d’elles aborde une personne, lui propose un casque audio puis éclaire le livre. L’autre ouvre le livre, lit, puis referme le livre. La première éteint la lampe, enlève le casque, et ensemble, elles cherchent une nouvelle oreille.
Dispositif : 1 éclaireuse + 1 lectrice + 1 interface portable micro-casque + 1 auditeur. 3 minutes maximum par auditeur dans un lieu bruyant (rue, parc, soirée, vernissage, manifestation, festival…)
Cette nouvelle édition du festival Relectures s’intéresse à une écriture fragmentaire et polyphonique du présent. Publier en archipels comme on suit le fil de récits qui habitent des corps, des voix et des espaces urbains et radiophoniques. Imaginaire des îles comme lieu en mouvement, comme manière liquide de faire monde, de transmettre par capillarité, de coder et décoder la langue. L’archipel comme autre récit du future qui oppose aux continents son incertitude et ses histoires parlées par mille lieux et narrateurs à la fois.
Le collectif π-node et de nombreux invités peupleront ce moment de performances, lectures, conversations et lives. Un voyage sur les ondes radio hertziennes du proche au lointain.
À cette occasion, j’ai lu devant une porte de garage Quand l’Obéissance est Devenue Impossible d’emmanuelle k. Quand l’OBÉISSANCE est devenue IMPOSSIBLE raconte une traversée, propose un regard, décrit les émotions d’un être qui n’a jamais renoncé à l’utopie.
Une parole très actuelle, très attendue, qui dessine un espace critique vivant, enfin respirable, vaste, sans faux semblants. Simple et vrai. Une liberté.
Quatre recueils pour une résistance, tous les éclats d’une expérience vitale, portés par la voix d’une poète.
Lecture
Lecture d’un texte en cours d’écriture qui deviendra Mammifères à l’occasion de la journée de lancement de la revue Jungle Juice IV aux côtés de Cédric Diomède, Mathilde Jauzac, Labrosse, Serge Pey, Robert Montgomery, Anna Serra, Julien Lombardi, Dorota Gaweda and Egle Kulbokaite, Brieuc Le Meur, Florence Leoni, Alice Boursini, Grégoire De Champs D’Hiver, Sébastien Saraiva, Aline César, Camille Bokhobza, YOSHI, Myako, Pierre Barraud, Cyprien Chabert, Mara, Benoît Toqué, Christophe Vix-Gras, Camille Bokhobza, Xanaé Bove, Jow, Guillaume Sire, Cheyenne Schiavone, Alyssa, Charlotte Sarrola, Ariel Claudet, Magali Daniaux & Cédric Pigot, Lucien Salamanazar à la galerie La Plateforme Paris.
Lecture
« Comme les deux faces d’une même pièce, la musique et la poésie ont toujours été connexes. Avec l’imprimerie et son impossibilité à traduire le rythme de la prosodie orale, les poètes ont inventé la rime. Les musiciens, l’écriture pneumatique sur laquelle des syllabes correspondent aux sons.
Ainsi le son et la poésie sont nés principalement à partir du souffle qui conduit à la résonance entre son et sens, résonance qui était destinée à produire des effets significatifs sur l’interprète, le compositeur et le public. Le phénomène incantatoire et cathartique de la poésie, donne accès au compositeur / interprète et au spectateur, à une réalité réinventée , et à une pratique vernaculaire de toutes les cultures, avant même la transcription du poème dans un livre ou une revue.
L’impact potentiel de la poésie, grâce au dispositif electroacoustique, est renforcée par la possibilité d’exposer la poésie multidimensionnelle, sur plusieurs haut-parleurs qui spatialisent le son autour du public et permettent à cet acte poétique de prendre en volume et en profondeur. L’image et le geste en mouvement se joignent à cette expérience et la soutiennent pour la rendre “visible”.» Martin Bakero
À cette occasion, j’ai lu plusieurs poèmes tirés de l’Anthologie du Tout Monde de Edouard Glissant, « homme de terre » de Matta, « dispositions poétiques » de Mahmoud Darwish et « Ulysse Tout-monde » d’Antoine Raybaud.